Paroisse des Saints Evêques de Nantes
IN HAC LACRIMARUM VALLE
La prière du Salve Regina que nous venons de quitter dès le premier dimanche de l’avent nous faisait chanter ces mots : « Vers toi nous soupirons gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. »
L’existence sur terre a souvent été comparée à la traversée de cette vallée de larmes. Les anciens moines du désert, ceux des premiers temps chrétiens, priaient pour obtenir le don des larmes.
Cela fait bien longtemps que notre temps ne pleure plus ses péchés. Est-ce un progrès ? Les larmes sont un don. Souvent ce n’est qu’après le laminoir d’une épreuve, après un passage par l’abîme, que s’éveille enfin le cœur profond. Combien d’entre-nous ne deviennent compatissants pour autrui qu’après avoir été travaillés eux-mêmes par la souffrance, qu’après avoir connu combien affreuse y est la solitude et combien réconfortante une présence amie ? Combien d’entre nous n’ont laissé tomber le masque de leur orgueil qu’après avoir été jetés à terre par telle ou telle forme de pauvreté, celle de l’échec ou celle du péché ? Mais l’Écriture dit aussi : « Après les larmes viennent les cris de joie. » Si nous savions connaître la sainte tristesse nous pourrions alors connaître la joie du salut. Le grand cadeau que le Seigneur fait à ceux qui se confient en lui, c’est de se donner à eux, de venir en leur cœur, et ainsi de les faire participer à sa joie. Cette joie, nous ne pouvons pas la fabriquer ; nous en sommes bien incapables ; elle est un cadeau qu’il nous faut demander, cadeau que nous pourrons ensuite transmettre mystérieusement autour de nous, sans même souvent nous en rendre compte. La vie chrétienne est accueil et transmission de la joie profonde du Seigneur, au cœur même de nos misères, de nos souffrances, de nos pauvretés de toutes sortes.
La joie chrétienne vient souvent d’une tristesse traversée, le salut est là dans le don d’un Messie qui se fera petit enfant pour nous apporter la joie de Dieu.
L’existence sur terre a souvent été comparée à la traversée de cette vallée de larmes. Les anciens moines du désert, ceux des premiers temps chrétiens, priaient pour obtenir le don des larmes.
Cela fait bien longtemps que notre temps ne pleure plus ses péchés. Est-ce un progrès ? Les larmes sont un don. Souvent ce n’est qu’après le laminoir d’une épreuve, après un passage par l’abîme, que s’éveille enfin le cœur profond. Combien d’entre-nous ne deviennent compatissants pour autrui qu’après avoir été travaillés eux-mêmes par la souffrance, qu’après avoir connu combien affreuse y est la solitude et combien réconfortante une présence amie ? Combien d’entre nous n’ont laissé tomber le masque de leur orgueil qu’après avoir été jetés à terre par telle ou telle forme de pauvreté, celle de l’échec ou celle du péché ? Mais l’Écriture dit aussi : « Après les larmes viennent les cris de joie. » Si nous savions connaître la sainte tristesse nous pourrions alors connaître la joie du salut. Le grand cadeau que le Seigneur fait à ceux qui se confient en lui, c’est de se donner à eux, de venir en leur cœur, et ainsi de les faire participer à sa joie. Cette joie, nous ne pouvons pas la fabriquer ; nous en sommes bien incapables ; elle est un cadeau qu’il nous faut demander, cadeau que nous pourrons ensuite transmettre mystérieusement autour de nous, sans même souvent nous en rendre compte. La vie chrétienne est accueil et transmission de la joie profonde du Seigneur, au cœur même de nos misères, de nos souffrances, de nos pauvretés de toutes sortes.
La joie chrétienne vient souvent d’une tristesse traversée, le salut est là dans le don d’un Messie qui se fera petit enfant pour nous apporter la joie de Dieu.
Père Christian Gallois +;

