Paroisse des Saints Evêques de Nantes
« TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME »
Jésus n’était véhément qu’avec les pharisiens, les orgueilleux, les hypocrites, ceux qui jugeaient leurs frères. Jésus s’est fait péché pour nous, il a demandé pardon de nos fautes comme si c’étaient les siennes, lui qui n’a jamais connu le péché.
C’est ainsi qu’il faut aimer son prochain comme soi-même. Les saints, quand ils regardaient le péché du monde, ne disaient pas: « Ce monde est pourri », « quelle décadence ». Ils se prosternaient dans la poussière et leur cœur était plein de larmes et de compassion pour tous les hommes. « Jésus, Fils de Dieu Sauveur, Aie pitié de moi, pécheur. »
Si tu ne pardonnes pas du fond du cœur à ton frère, tu ne connaîtras jamais la paix. Je connais beaucoup de chrétiens qui ont vécu des années entières sans pardonner à leur frère. Ils étaient tristes et quelquefois malades ; c’est que l’Esprit Saint ne pouvait plus pénétrer en eux.
Si nous ne pardonnons pas du fond du cœur toutes les offenses des hommes à notre égard, l’amour ne peut plus circuler en nous, et c’est le plus grand malheur qui puisse nous arriver. Chaque jour, il faut pardonner, « jusqu’à soixante-dix-sept fois sept fois ».
C’est difficile, c’est quotidien ; il n’y a que les gens humbles qui savent pardonner, ils se savent si peu de chose que les insultes et les médisances – non seulement ils les pardonnent – mais ils croient qu’ils les méritent et ils cherchent dans leur comportement ce qui a pu attrister leur frère et ils prient Dieu de donner à tous la joie de son Esprit Saint.
Nous nous comparons et nous nous jalousons, alors nous perdons le Saint-Esprit qui nous unit au Père et au Fils. Nous mesurons notre vie selon celle des autres, mais à chacun il ne sera demandé que selon ce qu’il aura reçu. C’est un véritable poison que ces jugements les uns sur les autres. Celui qui ne juge pas son frère, qui n’a plus une pensée malveillante contre lui, est semblable aux anges.
Il faut vaincre le mal par le bien et non le mal par le mal (Romains 12, 21).
Si tu mets en pratique ces paroles, tu seras vraiment divinisé. Par ta miséricorde et par ta patience, tu seras Dieu pour tes frères.
Paroles d’un moine